Rimbaud
1 Un anticléricalisme agressif
La religion, l'aliénation des pauvres
Des prières adressées dans le vide
Une bonne conscience
2 Un piège tendu par les riches aux pauvres
La messe, une farce, une hypocrisie
Une fausse charité
Commentaire rédigé
Après "les assis" et "les douaniers" poèmes dans lesquels Rimbaud s'attaquait avec une féroce ironie aux bourgeois et aux douaniers, c'est à la religion que s'attaque cette fois le fleuret de notre adolescent révolté. Rimbaud enfant est élevé par sa mère dans un catholicisme très strict, elle lui fait lire le "livre du devoir", une bible à la tranche vert-chou", c'est la "sale éducation d'enfance". Toute sa vie il refusera ce qui opprime, ce qui enferme et broie les aspirations, ce qui le conduira à s'attaquer à la religion et à l'étroitesse d'esprit des cléricaux de province. Son anticléricalisme se donne ici libre cours avec un ton grossier, blasphématoire et provocateur.
L'anticléricalisme Rimbaldien
Si le catholicisme mérite tant d'être traînédans la boue, c'est qu'il est menteur et qu'il opprime le peuple. Dès les premiers vers, on voit les pauvres parqués comme du bétail entre des rangées de bancs, logés dans les coins comme les "ânes" dans les écoles. Ils portent leur regard vers le chœur dont la richesse des décorations contraste avec leur immense pauvreté. Ces pauvres, humiliés par leur position semblent cependant heureux d'être là parmi les autres fidèles et prient comme les autres.
Rimbaud s'en prend également aux femmes qui viennent ici avec leurs enfants pendant l'heure de la messe oublier leurs souffrances quotidiennes. Il n'est pas très tendre sur leur hygiène et sur leur intention réelle à savoir de regarder les autres. Rimbaud pense que la religion est responsable de la dégénérescence féminine, de l'incapacité de la femme à assumer ses désirs et satisfaire ceux de l'homme car cette dernière serait terrorisée par les figures du prêtre et du Christ "éternel voleur des énergies". "Les