Ririen
Autres moments clé analysés dans cet essai : le départ, et le retour. Au départ, tout semble simple, facile. Le fait de partir susciterait un sentiment de joie, voire de supériorité. «Je découvris avec quelle facilité on prend congé des gens dès lors qu’on s’apprête à partir en voyage.» Et plus loin : «Il n’est nullement pénible de quitter un endroit, quand au lieu de rentrer chez soi pour retrouver sa retraite d’ermite, on part à la découverte du monde. On éprouve plutôt un sentiment agréable de supériorité sur ceux qui restent.» Bien sûr, le retour est à peu près l’inverse. Il n’y a plus le sentiment d’aventure, de l’ignorance de ce qui va arriver. C’est le retour dans la tanière. «Cette fois-ci, je rentrai chez moi ; c’était le retour à ma cage, au froid et à l’exil.»
Dans ce récit on apprendra que Hesse est un lent. «Quant à moi, je trouve inhumain d’endurer plus de quatre ou cinq heures maximum de voyage dans un wagon de train. Je préfère prendre une semaine pour effectuer un déplacement qu’un autre accomplira en un jour ou une nuit.» On lira aussi quelques digressions sur le souvenir, sur l’écrivain, les vicissitudes de la gloire.
Les premières lignes : «L’auteur de ce récit de voyage na fait malheureusement pas partie de ces hommes qui savent parfaitement pourquoi ils agissent. Il n’a pas non plus la chance de croire que sa conduite où celle des autres s’expliquent par