Robert desnos
Robert Desnos est né le 4 juillet 1900 à Paris. Il passe toute son enfance dans le quartier Saint- Martin. C'est un quartier auquel il restera attaché toute sa vie, et dont il parlera souvent dans ses poèmes. Son père est rôtisseur de volailles et mandataire aux Halles. Il est également adjoint au maire de son arrondissement.
Le jeune Robert ne fait pas de bonnes études : le climat scolaire ne lui convient pas. D'ailleurs, à seize ans, il entre comme commis chez un droguiste de la rue Pavée. Mauvais élève, soit, mais déjà attiré par la littérature : en 1917, il publie ses premiers poèmes dans La Tribune des jeunes, revue socialiste, et commence à noter ses rêves, ce qui est plus surprenant.
En 1919, Desnos aborde en professionnel le métier des lettres : secrétaire de l'éditeur Jean Bonnefon, il publie également des poèmes dans Le Trait d'union. Il compose Le Fard des Argonautes en alexandrins soigneusement rimés et fait la connaissance de Benjamin Péret chez un ami commun.
Il effectue ensuite son service militaire pendant deux ans au Maroc.
C'est lors d'une permission pendant son service que Desnos rencontre André Breton et Louis Aragon. Ces derniers réalisent alors que Desnos est en avance sur eux dans la transcription des rêves et possede la capacité de tomber dans un sommeil hypnotique et de pratiquer l'écriture automatique avec beaucoup de facilités, et que ces produits de son subconscient ont des qualités lyriques indéniables. Dès son adolescence, Desnos avait en effet pris l'habitude de noter ses rêves. Avec Paul Eluard, les trois poètes forment l'avant-garde de la littérature surréaliste. Breton encense particulièrement Desnos en 1924, dans le « Manifeste du surréalisme ». Les poèmes de Desnos pendant ces années sont ludiques, recourant à beaucoup de jeux de mots et d’homonymes, sensuels et sérieux. Dans ces années 1920, il publie plus de huit recueils de poésie, dont « Langage cuit » (1923), « Deuil pour deuil » (1924) qui est un