ROBESPIERRE Issu d’une famille de la petite bourgeoisie et devenu avocat, Robespierre se présente et est élu député du Tiers-état aux Etats généraux. Ainsi en tant que tel, Robespierre peut être considéré comme l’un des acteurs principaux de la Révolution française. Il est alors âgé de 35 ans et membre de sociétés intellectuelles où l’esprit des Lumières chemine en profondeur. Après l’exécution de Louis XVI, due à sa trahison envers les révolutionnaires, la France n’a plus d’exécutif et la Constitution de 1791 devient inapplicable. Robespierre est alors élu à la Commune insurrectionnelle de Paris qui se donne le pouvoir en attendant l’élection d’une Assemblée constituante. Cette élection se fait le 11 août 1792 et l’Assemblée chargée d’élaborer une nouvelle Constitution se donne le nom de Convention, en référence aux Etats-Unis. N’ayant plus de pouvoir exécutif, tout le pouvoir politique est concentré « dans les mains » de l’Assemblée, on parle de régime d’Assemblée. Ainsi les luttes politiques acharnées se déroulent au sein de cette Assemblée et Robespierre entre à la Convention comme chef incontesté des Montagnards, qui appartiennent à la petite bourgeoisie et sont des idéologues convaincus que les principes révolutionnaires sont les meilleurs et qu’il faut les faire triompher par tous les moyens. La Convention rédige la nouvelle Constitution en 1793 et celle-ci s’avérera représentative de la conception politique de Robespierre, qui va, dès 1793, faire figure de chef de gouvernement. Mais l’œuvre politique constitutionnelle de la Convention va s’avérer contradictoire puisque la pratique se voudra différente de la théorie politique qu’elle prône et la Constitution ne sera jamais appliquée. Nous allons voir dans une première partie que Robespierre va prôner un idéal politique démocratique et une République vertueuse, puis dans une deuxième partie que la pratique sera tout autre puisque Robespierre va instaurer un régime de Terreur. La théorie politique