Des idées générales à avoir en tête : deux conceptions différentes de la mise en scène

Le texte au service de la mise en scène
Investis du pouvoir d'élaborer l'idéal théâtral, les metteurs en scène se proposent souvent aujourd'hui d'offrir une interprétation personnelle des œuvres dramatiques. Certains d'entre-eux imposent des partis pris visuels forts et revendiquent une extrême liberté à l'égard des textes appartenant au répertoire classique : Roger Planchon bouleverse l'ordre des scènes de certaines pièces de Molière. La mise en scène tend à devenir un spectacle à part entière, valant uniquement pour elle et par elle-même, libérée de la nécessité de servir une création qui l'a précédée (le texte) et du souci de servir une création à venir (le jeu).

La mise en scène au service du texte

A l'opposé, dans les années 1920, Jacques Copeau prônait le « tréteau nu ». Pour lui, la scène ne devait pas être le lieu d'émergence d'un univers personnel, mais un espace dans lequel le texte et le comédien règnent en maître.
Le metteur en scène ne s'impose pas, il est le « guide » (Grotowski) qui sollicite l'imagination du comédien pour l'engager à explorer toujours plus son personnage et, à travers lui, sa propre expérience d'acteur et d'individu.

Ni le décor, ni la technique ne viennent se substituer à l'art de l'acteur qui se met entièrement au service du texte. La scène devient alors l'espace où se rencontrent les imaginaires de l'auteur, du comédien, du metteur en scène et du spectateur.

Deux scènes à comparer

Le roi se meurt par ex

Une mise en scène de Cuvelier avec un extrait de la dernière reprise par M.Bouquet

http://www.ina.fr/art-et-culture/arts-du-spectacle/video/I00016767/le-roi-se-meurt.fr.html

Ou bien regarde le bourgeois gentihomme par différents grands acteurs (la dernière reprise par françois Morel doit être sympa)

Un livre sur la mise en scène théâtrale (mais difficile)