Roman -mouloud feraoun

554 mots 3 pages
LES CHEMINS QUI MONTENT
Un roman d'amour et de haine
Par Aomar MOHELLEBI - Dimanche 15 Avril 2012

Il serait sans doute subjectif de dire que Les chemins qui montent est le roman le plus abouti de Mouloud Feraoun quand bien même il constitue une suite de La terre et le sang. Mais il y a des indices dans ce roman bouleversant qui peuvent confirmer jusqu'à une certaine mesure ce constat qui reste personnel tout de même. Car chaque roman de Mouloud Feraoun a sa propre saveur et sa propre valeur à commencer par son premier texte: Le fils du pauvre. Dans Les chemins qui montent, Mouloud Feraoun confirme son talent spécifique. Celui d'être à la fois un auteur qui sait aller droit au but mais non sans réussir à enclencher un intérêt grandissant pour aller au bout de son texte. Sous les apparences d'une histoire d'amour et de haine, Mouloud Feraoun explore la personnalité de ses personnages, notamment Amar, Mokrane et Dahbia. Les chemins qui montent est d'abord et avant tout un roman psychologique. On n'a qu'à s'attarder sur les pages où l'auteur délivre les tréfonds de l'âme bouleversée de Mokrane dont la haine n'a d'égale que la pauvreté affective dont il a toujours souffert. La jalousie dont il fait montre n'est en fait que le résultat d'un complexe d'infériorité qu'il n'a pas cessé de traîner depuis son enfance. Un déficit affectif qui crée en lui ce désir insatiable de faire du mal croyant ainsi pouvoir améliorer sa condition intérieure. Ce besoin pressant d'avoir des ennemis finira par le ruiner. Il fera de Amar sa cible principale et sa préoccupation constante. Ce faisant, il détruira, non seulement sa vie, mais aussi celle d'Amar et celle de l'adolescente Dahbia qui n'a que quinze ans. Amar ou Amirouche, comme on aime l'appeler affectueusement, traîne aussi un autre complexe, celui d'être, entre autres, le fils de Madame. Il en souffrira intérieurement quand bien même il fera tout pour donner l'air d'assumer toutes les facettes de sa personnalité et de son

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