Roman ru
Elle y parle de sa famille, de sa mère à ses oncles, de son père à ses cousines, mais aussi de gens qu'elle a rencontrés et qui ont marqué et fait sa vie, en toute conscience ou non, passager ou non, d'une manière heureuse ou non. Elle navigue du présent au passé, du passé au présent, parfois d'une manière descriptive, sans apparente émotion car tout y est dit avec pudeur, même si la réalité des évènements peuvent nous bouleverser. Et d'autres fois on ressent à travers ses mots l'enfant meurti, la femme blessée, l'être tout entier à jamais marqué par les horreurs rencontrées. Elle nous raconte la solidarité, la famille, le rêve, l'espoir… La chance d'avoir été entourée.
C'est aussi un témoignage pour toutes ces personnes dont on ne parle pas, les femmes vietnamiennes arquées par le poids de la guerre « le poids inaudible du Vietnam » (p72), les jeunes filles prostituées, l'humiliation, les enfants orphelins des GI nés pendant la guerre, la reconstruction des réfugiés, des exilés… Que sont-ils tous devenus ?
Elle évoque ses souvenirs