Rousseau, discours entre l'homme et l'animal
De nombreux problèmes se dégagent alors de cet extrait : Cette faculté àse perfectionner est elle alors à l’avantage de l’homme dans son évolution et sa condition ou au contraire peut elle être à son désavantage et devenir alors la cause de tout ses malheurs ? Mais que signifie cette notion de perfectibilité ? Quelle sont ses limites ? Et comment celle ci, bien que source de lumière et de vertu peut finalement placer l’homme face à une certaine imbécilité (le rendantalors inférieur à l’animal) de part les vices et les erreurs que peut engendrer cette perfectibilité ? La structure du texte développe alors dans un premier temps la thèse contraire, puis tente de présenter la thèse de l’auteur en expliquant les différents concepts liés à celle ci, ainsi que la mise en évidence des fondements de cette thèse avec l’aide d’arguments et d’exemples.
L’extraits’ouvre avec une première proposition mettant en avant la thèse contraire: « Tout animal à des idées puisqu’il à des sens; il combine même ses idées jusqu’à un certain point, et l’homme ne diffère à cet égard de la bête que du plus au moins». Tout comme l’homme, l’animal jouit de la faculté naturelle des sens. Ces sens lui permettent alors de distinguer les choses qui l’entourent. En effet, prenons pourexemple la vision : grâce à celle ci, l’animal (prenons le chien par exemple) pourra ainsi faire la différence entre deux autres espèces (par exemple le chat et l’homme). Il n’aura alors pas la même idée par rapport au chat et par rapport à l’homme. L’ensemble de ses sens lui permettent alors de se représenter différentes idées sur ce qui l’entoure. On voit alors qu’il est capable de différencierdeux concepts différents (le chat est petit, l’homme est grand). C’est l’association de toutes ses idées et concepts qui lui permettent d’affirmer son intelligence (l’association grâce au sens des deux critères de tailles entre le chat et l’homme lui permet de savoir que le chat est plus petit que l’homme). Cependant, ces combinaisons d’idées chez l’animal sont uniquement liées à son instinct(ses besoins naturels) et ne résultent donc uniquement que de sa condition naturelle. Il n’y a pas de concept abstrait contrairement à l’homme. L’homme fonctionne selon ces mêmes mécanismes reliant ses sens à des idées pour enfin les associer. Cependant il semble que cette faculté à associer des idées (et donc directement liée à l’intelligence) soit plus développée chez l’homme que chez l’animal. Laproposition suivante «Quelques philosophes ont même avancé qu’il y a plus de différence de tel homme à tel homme que de tel homme à telle bête» présente une critique de cette thèse contraire, car certains philosophes (notamment Montaigne) affirmeraient que l’homme pourrait aboutir à un degrés d’intelligence égale voir inférieur à celui de l’animal suite à certains événements. Dans la propositionsuivante, « ce n’est donc pas tant l’entendement qui fait parmi les animaux la distinction spécifique de l’homme que sa qualité d’agent libre. La nature commande à tout animal, et la bête obéit», Rousseau cherche alors à expliquer que ce n’est pas l’intelligence qui différencie les deux espèces mais plutôt cette qualité d’agent libre dont jouit l’homme (celle ci sera développée plus tard)....
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