Rousseau
Au vu de l'accélération de l'évolution des technologies peut-on encore parler de nouvelles technologies? au rythme où elles évoluent, une partie devient aussi et fatalement caduque! il y a donc ambiguïté dans le vocable: nouvelles technologies.
Jusqu'au début du siècle, 60 à 65% de la population de l'Europe se consacrait à l'Agriculture. Aujourd'hui on compte environ 5 à 6% d'actifs qui travaillent dans les mé tiers relatifs à la production agricole pour satisfaire les besoins nutritionnels de leurs semblables. Nous avons par contre plus de chômeurs que d'agriculteurs en 1995 en Suisse.
Depuis peu, la majorité des travailleurs européens se recrute dans la production, l'automatisation ou le transport des informations. On compte que dans les pays européens développés, les nouvelles technologies ont induit le 45% des chômeurs recensés. Il reste heureusement difficile d'automatiser les relations entre les personnes.
Au cours des huit dernières années, les télécommunications, les réseaux ont connu un développement extraordinaire. Le multimédia a pris son essor, la carte à puces s'est insinuée dans le monde des services. On utilise une carte magnétique pour faire ses payements, payer des communications téléphoniques hors de son domicile ou un parking. Des banques d'informations sont à disposition sur des serveurs et les distances entre les pays ont été raccourcies au point qu'on y parle pour la planète de Global Village
Or la durée moyenne d'un cycle d'enseignement primaire pour nos élèves est de 8 années! Donc actuellement sur la durée d'un cycle de la scolarité obligatoire à Genève, on enregistre des mutations technologiques qui transforment la société et le phénomème a tendance à accélérer. En d'autres termes, il y a 8 ans, lorsqu'un élève commençait sa scolarité primaire, on ne parlait pas encore de nouvelles technologies.
D'ailleurs l'évolution est tellement rapide que le public s'approprie les