Zoé 1°L
Saccucci

Critique de Film
N°2

Parle avec Elle
(Hable con Ella)
Comédie dramatique de Pedro Almodovar
Avec Javier Camara, Dario Grandinetti, Leonor Watling
Espagne / 2002 / 112 minutes / Couleur
Réalisation et scénario de Pedro Almodovar
Musique d’Alberto Iglesias

Ce sont deux hommes, amoureux de deux femmes que la vie leur a volé. Elles sont toutes deux dans un état de coma végétatif. L’un est Benigno, infirmier qui s’occupe jour et nuit d’Alicia, une danseuse victime d’un accident de voiture dont il est éperdument amoureux. Le père d’Alicia a décidé d’engager deux infirmiers pour qu’elle ne soit jamais seule. L’autre, Marco, est un journaliste amoureux de Lydia, un torera. Cette femme apparaît comme forte, puissante et solide qui s’avère être au fond une femme fragile. Piétinée par un taureau, elle aussi se retrouve dans le coma. Les deux hommes se rencontrent alors à la clinique et se lient d’amitié. C’est pendant leurs entrevues à la clinique que Benigno apprendra à Marco à comprendre les femmes, et à leur parler.

« Parle avec elle » est un véritable drame, c’est un vrai film de société. Les deux femmes qui sont au centre de l’histoire étaient deux danseuses à leurs manières : l’une, Alicia, était un petit rat de l’opéra, une danseuse classique. L’autre, Lydia, était une femme toréador, une danseuse peu classique qui avait pour partenaire un taureau mais qui dansait gracieusement autour de lui.

Parle avec Elle est un film basé autant sur les paroles que sur les silences. Ce thème de la parole est décliné comme une arme à la puissance fondamentale. Elle blesse, libère, apaise ou détruit. En tout cas, elle doit être utilisée comme Benigno sait le faire : avec la plus grande sincérité, sinon elle entraîne la catastrophe. Mais il y a pire : la parole qui n'est pas prononcée