Ruy blas acte iii scène 2
Le discours argumentatif, sert à défendre une prise de position en s'opposant implicitement ou explicitement à ceux qui pensent le contraire. Il a donc 2 fonctions dominantes, la fonction persuasive (lorsque l'émetteur cherche à convaincre le lecteur, à lui faire partager son point de vue en faisant appel à ses sentiments (persuader) ou à sa raison (convaincre).) et une fonction polémique (lorsque l'objectif premier de l'émetteur est de ridiculiser celui ou ceux avec lesquels il n'est pas d'accord.) Ruy Blas commence son discours pas un exorde « Bon appétit messieurs » qui annonce le commencement d’un discours. Après avoir retenu l’attention de son public « Tous se retournent […] Ruy Blas poursuit en les regardant en face », il ironise dès le début de son discours « Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux ! », alors qu’ils sont égoïstes et immoraux, ce qui dénonce leurs abus. Il dénonce ensuite toutes les infamies causées par les ministres en les faisant culpabiliser, il dénonce leur inactivité face à la misère et la décadence de leur pays « L’Espagne et sa verte, l’Espagne et sa grandeur, tout s’en va. » et les pertes notamment par une énumération «Perdu le Portugal, le Brésil, sans combattre ; En Alsace Brisach, Steinfort, en Luxembourg ; Et toute la Comté jusqu’au faubourg …» en insistant bien sur ce thème par la suite et en citant de nombreux exemples « Le peuple misérable », « Notre église en ruine est pleine de couleuvres » etc, il essaye donc de les convaincre en leur donnant des exemples concrets.
Son texte est ponctué de phrases injonctives courtes entre de longues phrases argumentatives ce qui démontre qu’il est en colère et donc renforce l’argumentation, lui donnant plus de poids. La suite de son récit continue ainsi les accablant d’immoralité, d’égoïsme, de traîtrise et en leur montrant les incidences que cela peut avoir sur le peuple.