Réalisme et réflexion de georges sand
Georges Sand critique le regard trop sérieux, trop précis des réalistes. Ceux-ci ne s’inquiètent que très peu du retentissement de leurs œuvres sur leurs lecteurs ou observateurs. Pour eux, il est nécessaire d’être aussi direct car c’est le seul moyen de dépeindre le monde tel qu’il est, de le décrire avec réalisme. Cependant, pour éviter de choquer, ils atténuent les traits les plus durs de la réalité qu’il décrivent et en font une réalité positive. Pour Sand, ce n’est pas le travail de l’artiste, qu’il soit peintre ou écrivain, d’être aussi direct, il attend plutôt qu’avec diplomatie et tact, l’artiste sublime ce qui doit être sublimé, rende doux ce qui est trop dur, pour que le lecteur ou l’observateur se prennent à aimer ce qui est dépeint. Alors l’art a-t-il plutôt pour but d’exposer la réalité d’une façon positive, ou de créer une vérité qui serait idéale ?
Nous verrons dans une première partie que certains mouvements littéraires s’attachent à la notion de réalisme, au risque de s’éloigner de la notion d’art. Notre deuxième axe nous permettra de travailler l’idéal romantique, puis notre dernière partie nous exposera la façon de décrire le réel qu’ont crée les symbolistes et impressionnistes. I. Réalisme et Naturalisme A. Selon Bourdieu, la littérature aborde le réel sur le mode de la dénégation et de la sublimation, et permet ainsi l’émergence du réel le plus profond. Donc le réalisme exercerait vraiment et justement sa fonction : décrire le réel par l’art. Cette dénégation et cette sublimation seraient suffisantes pour rester réalistes tout en étant artistiques. B. Cependant, le genre lui-même cherche à être ce que Sand critique : un genre sérieux. Diderot affirme même que « pour devenir ce genre sérieux et respectable le roman s’est alors réclamé de la vérité, avant d’être défini par les romanciers qualifiés aujourd’hui de réalistes comme une représentation exacte de la Société, de la Nature et de la Vie. » Cette volonté a