Réalisme
1) Qu’est-ce que le réalisme ?
Le terme « réalisme » vient du latin « realis » signifiant « réel ». Au sens large, une œuvre réaliste représente les hommes et le monde tels qu’ils sont et non à travers l’imaginaire de son auteur. C’est la volonté de rendre par les mots la réalité, elle-même, à partir d’une observation scrupuleuse de fait. Historiquement, le réalisme est un mouvement artistique, essentiellement littéraire et pictural, qui naît dans les années 1850 et s’étend sur la moitié du 19ème siècle.
Ce mouvement est une réaction contre le romantisme sentimental. Les écrivains réalistes, se détachent du romantisme, dans le mesure où ils situent l’action de leurs œuvres dans le milieu contemporain, dans l’histoire de leur temps, et non dans le passé. Ce courant concerne donc des auteurs comme Balzac, Flaubert, ou encore, Stendhal, qui visent la représentation du monde réel par son analyse. Le personnage s’inscrit dans un milieu qui détermine en partie son comportement et son évolution ; comme dans la Comédie humaine de Balzac (dépeint la société de la Restauration). Il ne faut pour autant, opposer le romantisme et le réalisme car ils ont de nombreux points communs. Chez Victor Hugo, on remarque une forme de réalisme ; et de manière plus générale, dans chaque mouvement littéraire, on remarque le réalisme, car l’auteur cherche à ce que le lecteur se rende compte des préoccupations de son époque.
Le réalisme ne saurait d’ailleurs donner une vision purement neutre ou objective de la réalité.
2) Histoire du mouvement, contexte historique, économique et social :
Au XIXème siècle, le terme est d’abord appliqué de façon péjorative par la critique à la peinture de Gustave Courbet. Passé à la littérature, il est revendiqué par Champfleury dès 1855, puis dans son manifeste le Réalisme en 1857. Mais, toujours en 1857, on remarque que le roman de Flaubert, Madame de Bovary, fait scandale pour son « réalisme grossier et offensant pour la pudeur