Réchauffement climatique : le soleil n’y est pour rien
Les variations d’activité solaire sont suspectées par certains spécialistes d’être responsables de la hausse des températures à la surface de la Terre. Cette hypothèse, prenant à contre-pied les conclusions du GIEC, est à l’origine d’une importante controverse entre climatologues. Une étude, publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society A, vient cependant contredire cette hypothèse, en se basant sur les mesures de l’activité solaire réalisées par satellites depuis 1977.
Lockwood et Fröhlich [1], les deux auteurs à l’origine de ces travaux, montrent que, si l’activité solaire a connu une phase de croissance jusqu’en 1985, elle décroît désormais. La quantité d’énergie solaire reçue par la Terre étant en diminution, ce résultat ne peut être comparé à l’augmentation des températures à la surface du globe. De plus, les chercheurs réfutent également l’hypothèse de l’incidence du rayonnement cosmique : lors des périodes de forte activité solaire, le bouclier magnétique du Soleil arrête bon nombre de rayons cosmiques. Ces mêmes rayons entraînent la formation de nuages dans notre atmosphère, bloquant les radiations solaires. Or, si l’activité solaire décroît, le rayonnement cosmique atteignant la Terre augmente donc. Lockwood et Fröhlich ont constaté que depuis 20 ans, le rayonnement cosmique frappant notre planète est bien en augmentation. La configuration actuelle n’est donc pas favorable pour que le Soleil puisse agir sur le réchauffement climatique.
Est-ce la fin de cette controverse ? Non, à en croire la récente déclaration de Henrik Svensmark, Directeur du Centre de recherche sur le climat solaire (Copenhague), déclarant à la presse le 14 juillet dernier que « les variations solaires pourraient causer le réchauffement climatique ». Malgré l’accumulation de preuves et d’études sur