Récit d'une premiere rencontre
Nous nous sommes rencontrés le 20 mai à 14h au café Montmartre. J’avais mis des heures à me préparer, aussi excitée qu’une gamine le jour de Noël. Depuis 2 ans, je n’avais eu aucun rendez-vous, j’avais décidé de me concentré sur mes études et j’avais bien fait ! J’ai eu mon diplôme de 1ère année d’école de design et je pouvais enfin revivre, sortir de mon minuscule studio parisien et « profiter de ma jeunesse » comme mon père le dit si bien. Voyant que je ne trouvais pas de petit-ami, mes amies m’ont convaincues de répondre à une petite annonce dans le journal. J’avais accepté sans trop savoir pourquoi. Au bout d’un mois, j’avais complètement oublié toute cette histoire et j’ai donc été très surprise de découvrir une invitation à un rendez-vous en ouvrant mon courrier. Le jour J était enfin arrivé, je m’étais réveillée surexcitée. J’avis tout prévu. Je devais porter un gilet gris, comme signe de reconnaissance. J’en avais dépensé de l’argent pour ce gilet. Je ne voulais pas m’habiller comme une bimbo, ni être maquillée comme une voiture volée. Non, je voulais rester naturelle et simple, quitte à ce que sa ne lui plaise pas. J’avais attaché mes cheveux en chignon et je n’étais que légèrement maquillée. Je me sentais bien, je n’avais en aucun cas l’impression de jouer un rôle.
Il était déjà 13h30, j’en avais pour au moins 20 minutes de métro. En fermant la porte d’entrée, je me posais des centaines de questions, ma tête allait exploser. Allait-il venir ? Est-ce que j’allais lui plaire ? … J’essayais de relativiser, j’étais une jeune femme posée, intelligente et drôle. Certes, je ne ressemblais pas à Monica Belluci mais j’avais beaucoup de charme.
En arrivant devant le café, je cherchais désespérément du regard un jeune homme en chemise bleue quand je l’ai aperçu au fond du café, un livre de Guillaume Musso à la main. Il n’avait pas menti, il était beau, ou plutôt charmant : le regard ténébreux, les cheveux noir corbeau bouclés et