Rédac
389 mots
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----------------------- J’avais envie de me sauver, de fuir à toutes jambes devant eux. Derrière moi les arbres semblaient prendre vie, me suivre, me regarder. Je voyais des ombres terrifiantes qui faisaient frissonner mon cœur que j’entendais battre à mes oreilles. Des bruits sourds et interminables jaillissaient au fond de mon âme. Les feuilles craquaient, s’effritaient et soudain devant moi je heurtais un être étrange et mourant. C’était un très vieux marin qui portait ses habits de métier, qui devaient avoir servi à l’époque de mon grand-père. Terrorisé je pris un bâton et le secouais un peu, pour voir s’il était vivant et oui !Il semblait respirer mais on aurait dit que son agonie allait débuter. Je fis tout mon possible pour le ramener jusqu’à la demeure la plus proche mais cette routez était interminable je n’en voyais pas la fin. Mon ventre commençait à se plaindre de ne pas avoir mangé. Je voyais assis devant moi mon compagnon devenir blanchâtre et j’allais m’asseoir à côté de lui pour continuer mon récit. Quand le vieux marin (toujours endormi) et moi nous adossèrent contre un rocher pour nous reposer, le vieux marin toussa et tout espoir de vie était encore possible. Alors je lui fis avaler les deux dernières gouttes de ma gourde et il ouvrit brutalement les yeux. L’un était bleu océan et l’autre vert émeraude presque surnaturel. Il esquissa un sourire et essaya de parler, je lui racontais mon aventure et il marmonna encore sous la fatigue :« Moi j’ai un bateau » Donc il enchaîna plusieurs techniques pour découvrir où nous étions et il cria un mot dont la signification m’était inconnue. Il partit en boitant avec ses jambes dans la forêt mais je ne pus le suivre car j’ai épuisé toutes mes forces et quelques instants après son ombre avait disparu. Enfin j’attendais l’aube et la forêt dans laquelle je mettais endormi était très différente plus d’ombres terrifiants, plus de chauves-souris accrochées aux branches