Vendredi 13 décembre, Londres est plongé dans la nuit. Big Ben qu’on aperçoit dominant toute la ville, va bientôt sonner minuit. L’hiver a revêtu son manteau blanc et la capitale anglaise est recouverte de neige, le spectacle est magnifique mais, dans ses ruelles sombres, encrées dans le brouillard, Londres cache bien des choses. Le vent souffle doucement et fait rouler les détritus laissés là par les habitants. Les rats dissimulés dans les caniveaux n’osent même plus sortir, tellement le froid de l’hiver est glacial. Une odeur bien différente des petits pains préparés pour noël règnent dans les ruelles, une odeur acre et repoussante fait fuir les chats et les cafards. La neige fondue fait débordé les caniveaux, le verglas recouvre tout les trottoirs et les quelques animaux nocturnes qui s’aventurent dehors on bien du mal à se déplacer. Toute la ville est plongée dans l’obscurité. Seuls quelques réverbères et les fenêtres des habitations éclairent la ville. Les londoniens ont déserté les rues pour retourner chez eux, au chaud. Par les fenêtres, on voit un jeune couple penché au dessus d’un berceau. Dans une autre maison, un enfant regarde la télévision. Et au bout d’une petite ruelle sombre se trouve un point de lumière. C’est la maison de Marie Brown, une toute jeune couturière. Elle est assise à côté de la fenêtre sur son rocking chair, raccommodant un pull. Marie a de la chance, d’habitude, elle peut voir tous les passants de sa fenêtre mais, aujourd’hui il n’y a personne. Juste ce réverbère qui veille sur la rue. Soudain le regard de Marie est attiré par une forme sous le lampadaire. Un homme d’un certain âge, vêtu d’un costume et portant un haut-de-forme se tient dans le halo de lumière. Il semble attendre quelque chose ou quelqu’un. « Quelle drôle d’idée de donner un rendez vous ici et à cette heure » pense la couturière. Marie aurait juré qu’il n’était pas là il y a quelques minutes. Elle n’y prête pas beaucoup attention et se replonge dans son