Réformer le parlementarisme dans l'entre-deux-guerres
Nous pourrions définir le parlementarisme comme un régime politique dans lequel le pouvoir législatif domine le jeu institutionnel. Le régime parlementaire que connait la France de l’entre-deux guerres correspond à la IIIème République, et est donc héritier du primat parlementaire institué par la Constitution Grévy. Néanmoins après une première guerre mondiale vécue comme la dernière, cette longue république nécessite peut-être des réformes pour pouvoir continuer d’exister. Le parlementarisme est presque synonyme de la IIIème république à l’époque. Les particularités de ce régime s’inscrivent dans une situation politique où les attentes de la société comme de la politique elle-même ont évoluées. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le programme « réformer le parlementarisme ». Le sujet se présente comme un programme ou un slogan politique. L’usage de l’infinitif, qui donne une portée injonctive à sa formulation nous incite à considérer le sujet sous cet angle. Dans le contexte de l’entre-deux-guerres, ce programme semble référer à la volonté d’adapter une république moribonde à la modernité. Néanmoins, le 10 juillet 1940, le régime parlementaire se suicide par l’accord des pleins pouvoirs à Pétain. Etrangement, la Libération et les débats autour du renouveau institutionnel, débouchent sur l’idée d’une IVème République, à nouveau parlementaire. Dans ce cas, réformer le parlementarisme est-il l’unique moyen de garantir le bon fonctionnement du jeu politique ? Il s’agira ainsi de s’interroger sur l’efficacité d’un système politique, qui a fonctionné sous l’effet de réformes peut-être insuffisantes, mais qui pourtant revoit le jour grâce à la Constitution de IVème république. Nous étudierons dans un premier temps, les réformes du parlementarisme comme réponse inévitable face aux crises que traverse la France durant l’entre-deux-guerres, pour dans un deuxième temps