Régime parlementaire
Berceau du parlementarisme donc, le régime britannique n’en est pourtant pas moins aujourd’hui d’une nature ambiguë, de telle sorte que nombre de spécialistes lui refusent jusqu’au terme de parlementaire. Ils contestent en effet l’existence actuelle d’une séparation équilibrée des pouvoirs, dans un pays où ceux-ci tendent à se confondre aux seules mains du cabinet et du parti qui le soutient. Face à une telle évolution, force est de se demander aujourd’hui si -et dans quelles mesures- le régime britannique a su conserver intacts les éléments constitutifs d’un régime parlementaire.
Les institutions, mises en place de longue date, définissent bien juridiquement un régime parlementaire moniste de type majoritaire, dont le système biparti est gage de stabilité (I). Toutefois les effets majoritaires, de plus en plus ressentis, tendent à remettre en cause la nature parlementaire du régime en détournant de leurs fonctions premières les mécanismes institutionnels et en favorisant l’avènement d’un “régime de parti” (II).
Le régime parlementaire est le système constitutionnel caractérisé par l'équilibre entre les pouvoirs du gouvernement (ou cabinet) et du Parlement. Le cabinet est politiquement et collectivement responsable devant le Parlement; en contrepartie, le cabinet peut recourir au droit de dissolution
Le régime parlementaire est né en Angleterre au XIIIe siècle , lors du conflit qui oppose la couronne à la noblesse et à l'église
[...] Conclusion : Le régime britannique présente un décalage entre ses institutions, anciennes et bâties sur le strict modèle parlementaire, et son fonctionnement politique. En effet, c’est avant tout le système