Régimes arabes et classes intellectuelles
De nos jours, dans un de ces pays arabes, il faudrait être fou pour oser dire certaines vérités, qui pourraient être malvenues. Justement, il se trouve par pur hasard que c’en est un, un fou, qui vient d’en dire une. Elle m’a chatouillé l’oreille, est même allée s’aventurer à visiter des recoins de ce que l’on pourrait appeler mon esprit. Cet homme, qui visiblement n’a plus le sien, disait tout bonnement que tous les régimes arabes étaient des dictatures « des haggarines », du Maroc via l’Algérie jusqu’au dernier pays du golf. En mon âme et conscience, je ne pouvais que lui donner raison, alors qu’il n’en avait pas le pauvre. Toutefois, ce qui est frappant dans cette anecdote tout à fait banale, c’est que cette vérité est sortie de la bouche d’un dérangé, alors que c’en est une que le commun des mortels est supposé savoir depuis sa naissance. Ceci nous amène à dire que l’être-humain finit par faire bon ménage avec les mensonges et les demi-vérités qu’on lui a ressassées durant toute sa misérable vie. Il finit par s’habituer et s’entendre avec l’horreur et les monstruosités de ce monde. Prenons comme exemple les événements qui endeuillent la Syrie depuis maintenant des mois. Ce qui s’ y passe n’a pas, à mon humble avis, besoin d’un expert pour nous éclairer sur ces événements , et conclure que le régime en place est entrain de commettre des crimes contre l’humanité, contre son propre peuple, alors que durant des décennies, il n’a pas tiré une seule balle en direction de l’ennemi, le vrai. Ainsi, nous regardons sur nos écrans, incrédules, de pauvres syriens qui tombent quotidiennement comme des mouches sous les balles assassines de la « Chabiha » locale. Ces horreurs ne semblent pas le moins du monde nous inquiéter ni nous déranger. Nos consciences ne sont pas du tout interpellées par ce qui se passe chez nos voisins. A croire que nous sommes