Région basse normandie : organisation et perspective d'avenir
A) Un réseau urbain et des transports peu développés
La Basse-Normandie est une région rurale avec une faible densité de population, 83,6 habitants au km², contre 112 pour la moyenne française. Seul 64,5 % de la population vit dans une de ses onze grandes aires urbaines, soit dix-huit points de moins qu'au niveau national. La plus grande unité urbaine de la région, Caen, n'est qu'au 35éme rang des agglomérations du pays avec moins de 200 000 habitants, ce qui la place parmi les cinq plus petites capitales régionales. Caen abrite les fonctions propres à ce statut, mais sa relative petite taille fait qu'il lui est difficile de polariser l'ensemble de la région et ses 1 470 000 habitants (voir carte). Caen dessert surtout le département du calvados, soit un gros quart nord-est de la région; la ville est concurrencée sur son propre territoire, Cherbourg-Octeville, deuxième agglomération avec presque 90 000 habitants, étend son influence sur tout le nord du Cotentin. Cherbourg a une position très excentrée, ce qui fait qu'il manque une ville organisatrice à l'ouest. St-lô, préfecture de la Manche, ne compte que 24 000 habitants, elle structure donc peu son département. Rennes, la capitale bretonne, est ainsi le pôle attractif pour le sud-ouest de la région. Au sud, dans l'Orne, Alençon, agglomération de 42 000 habitants, petite préfecture aussi, est concurrencée par Le Mans, qui influence ainsi tout le sud du département, tandis que dans l'est, la région du Perche est attirée par Paris. L'influence de la capitale, à moins de 200 km de Caen, est réelle, et son extrême domination a empêché l'émergence de métropoles régionales dans le nord de la France, ce qui a handicapé Caen et fait qu'elle ne polarise pas bien l'ensemble de sa région. Le réseau urbain de la Basse-Normandie est donc peu développé, car l'influence de Paris relègue Caen au troisième ou quatrième rang dans l'armature