résumé de pédagogie première année
B. REY, 1998. « Faire la classe à l’école élémentaire » Paris, ESF.
1. Pourquoi l’autorité dans l’enseignement doit-il répondre à une exigence technique et non à un désir d’emprise ?
Depuis toujours, l’enseignant a inconsciemment un désir secret de pouvoir, de maîtrise, de domination. De par son pouvoir d’enseignant, il aime avoir un esprit de domination sur ses élèves. Pour lui, il agit dans le bien de l’enfant.
C’est probablement pour échapper à ce cliché que beaucoup de jeunes instituteurs se veulent plus laxiste et répugnent à donner des ordres, voir même à punir. Bref, ils répugnent à faire respecter une discipline dans leur classe.
Evidemment, deux états d’esprit s’entremêlent :
il n’est pas souhaitable d’établir une discipline rigoureuse dans la classe qui pourrait dégoûter l’enfant (tentation laxiste)
S’il faut imposer une discipline dans la classe, il ne doit pas être imposée par le maître. Elle peut s’établir spontanément entre les élèves sous forme d’autodiscipline.
La première idée est fausse, et dangereuse pour 2 raisons :
1) L’obéissance des élèves à leur professeur n’est pas destinée à satisfaire son désir de pouvoir, mais à répondre à une exigence technique (sans discipline, c’est la foire).
Il est absolument indispensable que les élèves lui obéissent quand il leur impose des tâches (leçons, exercices en classe, travaux à la maison, …).
Il doit se faire respecter et maintenir l’ordre dans sa classe et ceci afin de permettre un travail intellectuel.
L’autorité du professeur est nécessaire à l’accomplissement de sa fonction et n’est pas l’objet d’un désir de domination.
2) Ne pas imposer de discipline dans sa classe, sous prétexte de bienveillance, ne pas rappeler à l’ordre un élève qui ne travaille pas et qui s’amuse, voire perturbe la classe, l’empêche d’apprendre et de tirer profit de l’école.
Un enseignant, qui, pour ne pas paraître autoritaire tolère un