Résumé fondement de la métaphysique des moeurs par "riri"
Kant y décline la philosophie ainsi qu'Aristote en 3 sciences : Physique, Ethique et Logique. Les deux premières sont matérielles, car elles se rapportent à un objet - la nature pour la Physique, la morale pour l'éthique. La logique est quant à elle purement formelle. Physique et Éthique ont chacune une partie empirique, c'est-à-dire s'appuyant sur les enseignements de l'expérience, tandis que la Logique ne saurait avoir de partie empirique. Toute philosophie non empirique est dite pure, car elle expose ses théories à priori. La philosophie pure se nomme logique losqu'elle est formelle, et métaphysique lorsque traite d'objets déterminés. La partie pure de la Physique se nomme Métaphysique de la nature. L'éthique se partage en une partie pure appelée Métaphysique des mœurs - dont l'ouvrage traite - et une partie empirique, nommée Anthropologie pratique, qui donne à l'homme la connaissance de ce qu'il est selon l'expérience. Ce livre a pour but d'établir un principe suprême de la moralité.
I. Passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance philosophique
Dans le monde, seule la bonne volonté peut être tenue pour absolument bonne. Ainsi, l'intelligence et les autres talents peuvent être funestes si la volonté qui doit en faire usage n'est point bonne. De même, la fortune - la "chance" - engendre une trop grande confiance en soi, et conduit à la présomption si la volonté n'est point bonne. Il faut distinguer la volonté bonne en elle-même, par elle-même, et pour elle-même, d'une bonne volonté qui ne serait que intéressée et le résultat d'une inclination immédiate. Ainsi, un homme comblé qui conserve sa vie agit conformément au devoir, mais non par devoir, tandis qu'un malheureux qui désire la mort et conserve la vie agit par devoir. De même, la bienfaisance est un devoir, mais certains éprouvent de la satisfaction à répandre la joie, et agissent ainsi par intérêt, tandis qu'une personne qui aurait le besoin de s'occuper