Révolution arabe
Systèmes de surveillance font qu’on ne bouge pas car on a peur.
Conséquences de la révolution egyptienne :
Population divisée en deux groupes : l’une pour les Frères musulmans et salafistes, et l’autre pour les libéraux et l’armée.
Entre la chute de Moubarak et l’élection de Morsi, lorsque la gouvernance était revenue au Conseil Suprême des Forces Armées, l’image des militaires s’est dégradée auprès des libéraux après leur répression contre les révoltes du silence médiatique. Morsi a donc gagné les élections à une faible majorité. Voulant avoir le plein pouvoir, on l’a soupçonné d’être à la tête des Frères musulmans
Gilles Kepel : On trouve désormais en Egypte un clivage très profond entre deux populations, l'une rangée derrière les Frères Musulmans et certains salafistes qui souhaite l'instauration de l'Etat Islamique, et l'autre derrière les libéraux et l'armée. On l'avait connu sous une forme plus « adoucie » lors de l'élection de Morsi car celui ci avait bénéficié des suffrages d'un nombre important de démocrates et libéraux non-islamistes qui considéraient que « la barbe des Frères était encore préférable à la casquette de la soldatesque ».
Entre la chute de Moubarak (février 2011) et l'élection de Morsi (juin 2012), il faut rappeler que la gouvernance est revenue au Conseil Suprême des Forces Armées, période durant laquelle l'image des militaires s'est nettement dégradée auprès des libéraux. Au début le slogan révolutionnaire était « l'armée et le peuple main dans la main ». Près d'un an plus tard il est devenu « à bas le pouvoir de la soldatesque ». Cette perte de popularité s'explique en bonne partie par les répressions violentes exercées aussi bien sur le camp démocrate que sur les coptes