Cet article analyse le rôle de la Productivité Totale des Facteurs (PTF) dans la croissance et la convergence économiques. En d'autres termes, si les économies convergent est-ce la conséquence d'une réussite du mécanisme de convergence néoclassique ou d'une réussite de la convergence technologique? Afin de tenir compte des spécificités individuelles et temporelles des phénomènes de croissance, nous utilisons l’économétrie des données de panel dynamique. Notre échantillon se compose de 76 pays sur la période 1970-2000. Nous procédons à l’estimation d'une équation de convergence néoclassique où la convergence économique des pays est expliquée par une combinaison de facteurs comprenant une variable proxy servant à mesurer l’écart au niveau de la productivité et des variables ayant pour but de jauger les efforts déployés pour réduire cet écart (l’investissement dans le capital physique et humain). Nous identifions l'impact de la politique économique sur le gap technologique.
Les résultats montrent que le rôle de la PTF est globalement faible par rapport à l'accumulation du capital physique dans la croissance des PIB par travailleur des nations. La divergence des PIB par travailleur résulte principalement d’une divergence technologique. La vitesse de convergence technologique est inférieure à la vitesse de convergence néoclassique.
Il semble que les régions les plus pauvres sont confrontées à des pièges à pauvreté et que les régions les plus riches constituent des enclaves de richesse permanents. Les pays retardataires avec faible capacité d'investissement sont désavantagés non seulement en termes d'accumulation du capital physique mais aussi en termes d'éducation.
Les résultats soulignent également qu'un environnement macroéconomique favorable, c'est-àdire une faible inflation, un taux de change réel faible, une faible consommation publique, un faible niveau d'endettement extérieur et une forte ouverture commerciale sont étroitement corrélés avec