Salaire determination
Par Jérôme Côté, CRHA
La satisfaction des travailleurs à l’égard de leur rémunération est influencée non seulement par sa valeur, mais aussi par la façon dont elle est déterminée. Une meilleure compréhension des politiques et mécanismes visant la détermination de leur salaire et la perception qu’ils sont justes et équitables produiront chez les employés une satisfaction accrue. Malheureusement, un grand nombre d’entreprises ne saisissent pas cette occasion. En ne communiquant pas leurs politiques et pratiques ou en le faisant mal, elles invitent leurs employés à tirer leurs propres conclusions et à considérer tout ce processus comme une opération obscure ou un phénomène s’apparentant à une grosse boîte noire. Cet article vise à faire un peu de lumière sur les pratiques de détermination des salaires. Il ne couvre évidemment pas toutes les pratiques en vigueur, mais fait un tour d’horizon de ce qui se passe dans beaucoup d’entreprises.
Au départ, la détermination du salaire pour un poste donné repose généralement sur une évaluation de celui-ci. Cette évaluation est généralement effectuée au moyen d’un outil officiel d’évaluation des emplois où des facteurs comme les connaissances requises, les responsabilités octroyées, le jugement exigé et l’environnement de travail seront évalués afin d’établir un pointage. La logique générale suppose qu’un poste plus exigeant qu’un autre obtiendra plus de points à l’évaluation et, de ce fait, devra requérir un salaire plus élevé. La Loi sur l’équité salariale oblige la majorité des entreprises exerçant des activités au Québec à se conformer à cette pratique. D’un point de vue théorique, cette façon de faire vise une plus grande équité au sein de l’entreprise en liant l’ampleur du poste au salaire offert, et ce, en éliminant une bonne partie des préjugés possibles concernant certains postes ou certaines personnes.
Cette façon de faire ne donne par contre aucune indication quant au niveau