FICHE DE SYNTHESE : LA RELATION SALAIRE-EMPLOI CHEZ LES NEOCLASSIQUES ET J.M KEYNES Dans l'analyse classique, pour Adam Smith ou David Ricardo, le salaire est avant tout un salaire de subsistance (fonction du prix des denrées de première nécessité). Mais si les conditions économiques sont favorables aux travailleurs, ceux ci peuvent obtenir un taux de salaire (salaire de marché, résultat de la confrontation entre l'offre et la demande) supérieur au taux de salaire naturel qui lui correspond au minimum de subsistance. Cela va permettre un accroissement de la population (meilleure alimentation, baisse de la mortalité infantile....on retrouve là, implicitement, la loi de population de Malthus). Il va y avoir, à terme, un excès de population active, càd du chômage qui fera retomber le salaire du marché au niveau proche de son taux naturel. Ce sont les fluctuations du salaire qui régulent le marché du travail. Les néoclassiques présentent une continuité avec les classiques car le marché et la concurrence sont bien au centre de l'analyse, mais sont en opposition avec les keynésiens. C'est d'ailleurs le débat qui opposa, dans les années 30, John Maynard KEYNES (1883-1946) à Arthur Cecil PIGOU. Il est aujourd'hui redevenu d'actualité avec la montée du chômage que connaissent les grandes nations industrialisées. Ce débat renvoie à deux approches différentes et les mesures de politiques économiques préconisées par chacune sont diamétralement opposés : les politiques de réduction du coût salarial sont-elles le remède au chômage et à la récession comme le prétendent les Libéraux ou bien au contraire constituent-elles une des causes de cette croissance ralentie comme l'affirment les Keynésiens? I : FLEXIBILTE SALARIALE ET CHOMAGE VOLONTAIRE, UNE LECTURE LIBERALE. 1°) La logique néoclassique. L'analyse libérale (néoclassique) considère que l'offre de travail de la part des ménages augmente avec le salaire proposé, car celui-ci devient alors suffisant pour compenser la