Vitalis est un vieil homme saltimbanque, qui parcourt les routes de France avec ses trois chiens et son petit singe. « Sur ses cheveux, qui tombaient en longues mèches sur ses épaules, était posé un haut chapeau de feutre gris orné de plumes vertes et rouges. Une peau de mouton, dont la laine était en dedans, le serrait à la taille. Cette peau n’avait pas de manches, et, par deux trous ouverts aux épaules, sortaient les bras vêtus d’une étoffe de velours qui autrefois avait dû être bleue. Il se tenait allongé sur sa chaise, le menton appuyé dans sa main droite ; son coude reposait sur son genou ployé. Jamais je n’avais vu une personne vivante dans une attitude si calme ; il ressemblait à l’un des saints en bois de notre église. » « Auprès de lui trois chiens, tassés sous sa chaise, se chauffaient sans remuer : un caniche blanc, un barbet noir, et une petite chienne grise à la mine futée et douce ; le caniche était coiffé d’un vieux bonnet de police retenu sous son menton par une lanière de cuir. » Il va prendre Rémi sous son aile et lui apprendre toutes sortes de choses, lui faisant partager sa curiosité pour le monde, le voyage, la lecture, etc. C’est un homme bon, bienveillant, qui même s’il ne peut fournir un toit à Rémi, lui fait découvrir des choses qui sont une autre forme de richesse. Il passe quelques temps en prison, victime d’une injustice, mais à sa sortie, il reprend la route avec Rémi. C’est un chanteur exceptionnel, mais il cache ce talent et n’est pas fier. Pourtant, en réalité, Vitalis est un célèbre chanteur qui a abandonné sa carrière. Il meurt par une nuit glaciale dans une tempête de neige et laisse Rémi seul avec Capi, le dernier chien survivant.
Mattia
Mattia est un petit garçon chétif, qui garde la porte d’un « padrone », un lieu où les parents trop pauvres viennent déposer leurs enfants et où ceux-ci doivent travailler durement pour ramener de l’argent et de la nourriture au chef. « En même temps celui qui nous avait répondu se montra :