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DEVOIR DE SYNTHESE N°1
Le fifre* aigu du vieil homme faisait merveille, les gens accouraient sur le pas de leur porte pour nous voir passer, les rideaux se soulevaient aux fenêtres et plusieurs enfants nous accompagnaient déjà. Quand nous arrivâmes sur la place, nous avions un véritable cortège.
Vitalis dressa la salle de spectacle : une longue corde attachée à quatre arbres de façon à former un rectangle au milieu duquel nous nous plaçâmes.
La première partie du spectacle consista en différents tours exécutés parles chiens, mais je n’en vis rien, j’étais occupé à repasser mon rôle en moi-même, envahi d’une espèce d’angoisse. Tout ce que je me rappelle c’est que Vitalis avait remplacé son fifre par un violon dont il jouait tout aussi bien.
La première pièce terminée, c’était à joli-cœur et à moi d’entrer en scène ! J’étais absolument terrifié.
Cette « charmante comédie » devait nécessairement être une pantomime*, c'est-à-dire sans paroles, pour la bonne raison que j’étais le seul des acteurs à être doué de la parole, mais Vitalis suppléait à ce que le spectacle pouvait être d’incompréhensible en disant parfois quelques mots d’explication sur ce qui se passait et en jouant du violon dont il tirait des sons très expressifs.
C’est ainsi qu’une marche guerrière annonça l’arrivée de M joli-cœur, général anglais qui avait gagné ses grades et sa fortune dans les guerres des indes. Je ne voyais personne, je ne regardais plus rien, j’agissais machinalement. Mais cela n’avait pas l’air de trop mal marcher et quand, écœuré* de ma stupidité, le général décidait de me faire servir un repas pour voir si je ne serais pas un pu plus intelligent après avoir mangé et que m’asseyant à table je tournais et retournais d’un air embarrassé pour, enfin, me moucher dedans, qu’à ce spectacle le général levait les bras au ciel d’un air désespéré tandis que Capi se jetait à terre les quatre pattes en