Sans nom 1
Bergson :
Cependant la science moderne nous a appris que l'univers est intégralement matériel, et parfaitement explicable dans le cadre des lois de la physique et de la chimie. Alors pourquoi ne pas considérer que la pensée elle-même est un phénomène naturel comme un autre ? A ce titre elle serait l'effet émergeant de l'activité cérébrale, au même titre que la digestion est l'effet de certains organes. Ne sommes nous pas prisonniers de préjugés spiritualistes lorsque nous séparons de façon radicale l'esprit et la matière ? (Thème) Ce texte de Bergson aborde cette question du rapport entre le cerveau et la pensée. (Thèse) Selon l'auteur, si la pensée est en effet solidaire du cerveau, elle ne saurait s'y réduire, car elle relève d'un ordre de réalité radicalement différent. Bergson soutient donc dans ce texte une position dualiste : corps et esprit sont bien deux réalités distinctes, même si elles sont intimement unies.
En l'occurrence, c'est la relation de solidarité entre 2 choses qui est ici présentée sous forme analogique : le porte-manteau (le « clou ») est solidaire du vêtement, de même que le corps est solidaire de l'esprit. L'intérêt de cette analogie c'est de pouvoir observer cette relation de solidarité dans un domaine très différent de celui de la psychologie, afin d'entretenir la distance favorisant une certaine objectivité. Or, l'on comprend aisément que la relation de solidarité entre le manteau et le clou auquel il est
Platon :
Ce texte affirme que l'homme prend souvent l'image construite par son esprit (ce qu'il croit voir, ou même ce qu'il a envie de voir) pour la réalité. Platon en a déduit qu'il ne faut pas chercher à connaître la réalité matérielle, qui restera toujours cachée ou déformée par nos sens et le processus de conceptualisation de notre esprit
En somme pour Platon, et depuis son époque pour tous les spiritualistes, l'idée (l'essence, le plan) d'une chose matérielle existe toujours avant cette chose. L'homme accède à cette