Science de l'homme

3655 mots 15 pages
Introduction.
Les sciences de la nature (physique et biologie) indiquent assez clairement leur objet. Si “nature” vient du latin “natura”, il faut toujours se rappeler de l’origine grecque de la notion. En effet, le terme “natura”a été utilisé par les latins pour traduire le terme grec “phusis”. En outre, c’est du traité d’Aristote intitulé “ta phusika” qu’est dérivé le terme de physique. Longtemps physique et philosophie naturelle ont eu le même sens comme en témoigne le titre de l’ouvrage de Newton (1642-1727) Principes mathématiques de la philosophie naturelle (1687) qui est l’ouvrage de physique qui expose la loi de la gravitation universelle. Ce sont surtout les Allemands qui parlent de sciences de la nature : Naturwissenschaften. Les Français parlent plutôt de sciences expérimentales ou curieusement de “sciences exactes”.
Les sciences de la nature ont fait la preuve de leur scientificité sous la forme, il est vrai discutable, d’un accord des esprits et de résultats qui semblent s’accumuler. Tel était déjà le constat de Kant dans la préface de la première édition de la Critique de la raison pure (1781). Il paraissait évident qu’en prenant les sciences de la nature comme modèle, les sciences de l’homme devaient elles aussi prendre le chemin de la scientificité. Au xix° siècle par exemple, Auguste Comte, l’inventeur présumé du nom de sociologie – le terme se trouve déjà 50 ans avant dans un manuscrit inédit du révolutionnaire Sieyès (1748-1836) – avait pour projet de fonder une science ayant l’homme pour objet et qui puisse avoir un rang pour le moins égal aux autres sciences.
Or, la difficulté en ce qui concerne l’homme est qu’il est à la fois l’objet et le sujet de la science. En effet, si le corps du savant obéit bien aux lois de la physique, s’il est bien un corps vivant que le biologiste peut étudier, toujours est-il que ce par quoi il examine la nature, à savoir être le sujet de la connaissance, ne semble pas nature. L’idée de sujet, c’est-à-dire l’idée

en relation

  • La nature selon sa nature
    1095 mots | 5 pages
  • Stuart_Mill_et_la_nature
    2343 mots | 10 pages
  • Exemple synthèse (hec 2010)
    344 mots | 2 pages
  • Suffit-il d'avoir ce que l'on veut pour être heureux
    1074 mots | 5 pages
  • Sciences humaines
    1127 mots | 5 pages
  • Explication de texte : les parties des animaux d'aristote / la main et l'intelligence
    2342 mots | 10 pages
  • Dire à qqun soit naturel est-ce lui donner un bon conseil ?
    728 mots | 3 pages
  • Alkane
    419 mots | 2 pages
  • Philo intro
    697 mots | 3 pages
  • Rire
    2298 mots | 10 pages
  • Sciences humaines
    2296 mots | 10 pages
  • Sciences humaines
    1168 mots | 5 pages
  • Philo
    3978 mots | 16 pages
  • analyse pratique
    843 mots | 4 pages
  • Les sciences humaines
    479 mots | 2 pages