Sciences Sociales

III_ A/ Pierre Bourdieu (1930-2002) Issu d’un milieu modeste, paysan. Il intègre le lycée Louis Legrand et l’ENS et devient agrégé de philosophie. Il a accompli son service militaire en Algérie et enseigne à la faculté de Lettres d’Alger où il va publier des ouvrages de nature sociologique sur l’Algérie. Il devient maitre de conférence et directeur d’une collection « Le sens commun » où il va publier des travaux de sociologie très originaux, il intègre l’EHSS. En 1968, il créé le centre de sociologie européenne. En 1975, il créé la revue ARSS (Acte de la Recherche en SS) et la dirige jusqu’en 2002. Ses ouvrages abordent des thématiques centrales en sociologie (politique, pouvoir, religion, pratiques culturelle, institution scolaire). Sur la fin de sa vie, il va de plus en plus s’engager politiquement en soutenant les intellectuels algériens pendant la guerre d’Algérie et dénonce les effets néfastes des politiques néolibérales. Il publie un ouvrage La misère du monde (1993) qui est un ensemble d’entretiens avec des personnes socialement exclues et à travers ces exemples, il développe une analyse sur les effets concrets de ces politiques néolibérales. Il soutient les grèves de 1995 et le mouvement des chômeurs de 1998. Il va aussi publier Sur la télévision (1996) où il dénonce la censure qui prend forme dans le champ télévisuel au nom de la protection des intérêts de la classe dominante. Il s’inspire de Durkheim parce qu’il met en avant la nécessité de lutter contre les illusions, les idées préconçues pour essayer de parvenir à l’objectivité dans Le métier de sociologue (1986), il faut aussi se méfier des artéfacts qui sont des notions qui renvoient à un enregistrement d’un phénomène artificiel et qui ne sont pas rigoureuses scientifiquement (opinion publique). Les sondages produisent plus l’opinion publique qu’ils ne la mesurent. Il insiste aussi sur l’importance des statistiques car elles permettent de réaliser une rupture épistémologique. Le