Se nourrir, entre culture et culture
En effet, si on s’interdit de manger tel ou tel aliment, c’est conscience qui articule nos choix et permet de définir ce qui est bon ou non pour nous. On rejoint les notions de “licite” et “d'illicite”,la dualité du bien et du mal, donc ce qui peut et est autorisé d'être ingéré par le corps et ce qui ne doit et ne peut pas l'être. Nous en venons au fait que ce que l’on mange est donc toujours déterminé par un choix, cela peut être un choix culturel, religieux ou alors un choix économique. La transformation de notre alimentation en un fait culturel remonte à une période philosophique cruciale de la pensée humaine, …afficher plus de contenu…
Mais la diététique hippocratique, doctrine médicale savante, est ensuite tombée dans le domaine populaire. Cette même diététique survit aujourd’hui dans certaines pratiques culinaires ,ou dans une présentation modernisée de ces mêmes croyances hippocratiques chez certains théoriciens de l'alimentation saine et végétarienne. Il est clair que la « diète » elle-même, le régime, est une catégorie fondamentale à travers laquelle on peut penser la conduite humaine. Dans son livre, Michel Foucault analyse cette diététique selon deux célèbres philosophes antiques : Hippocrate et Platon. Selon