Secrétaire-assistante
Au début des années 80, des spécialistes américains prédisaient la fin de certaines fonctions, dont celle de secrétaire, convaincus qu’elle serait remplacée par l’arrivée de nouvelles technologies (Internet, logiciels de bureautique et outils de gestion de bases de documents) facilement utilisables par les cadres eux-mêmes. Mais le métier a survécu : les secrétaires sont environ un million, dont au moins 98% de femmes. Un sondage réalisé en avril 2000 auprès de 400 secrétaires-assistantes permet de constater l’impact des nouvelles technologies sur la profession. Les secrétaires sont d’ailleurs en majorité satisfaites des gains de temps permis par ces nouveaux outils car elles ont su s’adapter à ces changements, grâce notamment à l’élévation de leur niveau de formation. Selon une étude réalisée par le CEREQ sur les secrétaires ayant commencé à travailler en 1998, plus de la moitié d’entre elles avaient au minimum un bac+2.
La représentation traditionnelle de la secrétaire, assistante d’un seul cadre, chargée essentiellement des tâches de sténographie et de dactylographie, n’est plus d’actualité ; le travail de frappe des secrétaires-assistantes est ainsi passé de 62 % à 20 % de leur temps. Grâce à l’informatique qui permet des gains de productivité, elles peuvent assister plusieurs cadres et travailler à la création de modèles de documents, à la gestion des tableaux de bord et au suivi des dossiers clients ; elles sont aussi un filtre et un relais dans la gestion des communications par courrier électronique ou téléphone du manager. Leur position d’interface entre le service et l’extérieur favorise leur rôle de coordination et d’organisation au sein de l’équipe. L’opératrice, simple exécutante, a cédé le pas à une nouvelle génération de secrétaires-assistantes, mieux équipées et plus « interactives ».
Au fur et à mesure de l’apparition de nouveaux outils, la secrétaire s’est vue attribuer des fonctions d’assistante : ses missions ont gagné en