Serions nous plus libre sans l'etat
759 mots
4 pages
Problématique : L’État, c'est une puissance politique institutionnalisée, séparée de la société civile, ayant le monopole de la violence légitime dans l'exercice de son pouvoir pour que la société se tient debout et instaure en théorie un état de droit. Il peut être vu spontanément comme un pouvoir extérieur à soi, coercitif et donc opposé à la liberté au sens de « droit illimité à tout ce qui tente l'homme et qu'il peut atteindre », de liberté naturelle, d'indépendance ; l'entrée sous l'autorité de l’État est entrée dans l'état civil et ses lois et sortie de l'état de nature sans lois, si ce n'est celle du plus fort pour certains ( Hobbes contre Rousseau). Le problème est de savoir si cette opposition entre État et liberté est pertinente, car l'institution qu'est l’État présuppose une volonté humaine et l’État apparaît aussi comme ce qui permet la coexistence des libertés. Et donc de s'interroger sur le réalisme rêve anarchiste d'une abolition de l’État, qui pourrait n'être qu'un cauchemar. Le sujet présuppose que nous sommes malgré tout libres sous l'Etat avec le plus, qui sous-entend une liberté déjà acquise mais réduite, donc que l'homme peut être libre en société et que tous les États, leur suppression ayant la même conséquence possible.
I.La suppression de l'Etat semble promettre plus de liberté
- L’État est un pouvoir qui impose des lois et donc des limites à la liberté or on peut penser que la liberté se devrait d'être illimitée ( thèse anarchiste) . A chaque limite levée, la liberté s'en trouverait élargie.
- l’État est un pouvoir extérieur à l'individu, soit parce qu'il ne se reconnaît pas dans ces décisions ( principe de la majorité), soit parce que ce qu'on attend de lui comme citoyen ne correspond pas à ses aspirations individuelles immédiates.
- l’État n'est pas l'incarnation de la volonté générale, il est aux mains des dominants ( Marx). Ceci dit Marx n'est pas anarchiste, sa thèse du « dépérissement de l’État » n'est pas celle de la