Sermon sur la mort
Jacques Bénigne Bossuet est né le 27 septembre 1627 à Dijon. Engagé dans des études religieuses dès l’âge de 10 ans, il devient prêtre 15 ans plus tard. Après une solide formation chez les jésuites de Paris, il devient le théologien préféré de la reine Anne d’Autriche et se voit confier l’éducation du dauphin. Se posant comme chef de l’Église de France, il écrira de nombreux sermons dont « sermon sur la mort » en 1662.
Dans cet extrait, Bossuet veut montrer aux grands de ce monde que leur vie terrestre n’était rien face à la volonté divine. Le Sermon sur la mort, tout comme ses autres sermons n’étaient pas destinés à être des œuvres littéraires mais à être prononcés.
De quelle manière et par quels procédés Bossuet, dans ce prêche montre-t-il l’inanité et la finitude de la vie humaine sans Dieu ?
Dans un premier temps, il s’agira de montrer que c’est un discours oratoire et théâtral, puis dans un second temps, il sera question de démontrer comment sont exprimées cette finitude et cette inanité.
Discours oratoire théâtral :
Tout d’abord, il s’agit d’un sermon, qui a pour but d’être présenté à l’oral,
Il veut déranger l’auditeur pour faire apparaître le fait que la mort n’est pas une abstraction mais bien une menace concrète, qui fait partie de notre quotidien.
Bossuet a pour but de déstabiliser l’auditoire qu’il suppose rétif à son discours, la cour étant majoritairement composée de libertins.
Tout d’abord, nous remarquons l’implication du lecteur. Il utilise un « je », s’adresse à un « vous » qui parfois devient un « nous » pour montrer que les hommes ont tous la même condition, sont voués au même sort : « Tout nous appelle à la mort » (l.13)
Sa présence se manifeste aussi par l’intervention et l’inscription de son point de vue par des verbes d’opinion tels que : « et je puis dire » (l.8) ou encore « je viens me montrer comme les autres » (l.12), il semble ainsi ne pas faire paraître sa vision des choses