« Je ne me cache pas pour boire, je suis athée et je revendique ma liberté sexuelle et devinez quoi encore? Je refuse l’idée d’être musulman de naissance », la réplique est classique: « Shut, c’est hchouma ». Sans vouloir mettre le bémol, tenir publiquement ces propos dans une société extrêmement normative et conservative peut facilement vous dépêcher aux châtiments les plus terribles et abominables. Pourquoi donc une telle expression est toujours rapportée en leitmotiv par les marocains? N’est-t-il pas temps d’abroger et d’enterrer les pratiques de cet acabit ?

Certes, constitutionnellement, le « plus beau pays du monde » est un état islamique où la commanderie des croyants, symbole de l’islamisme et l’union de la « Oumma », règne depuis plusieurs siècles, ne laissant ainsi aucun doute sur l’identité religieuse du Maroc, cela dit, le conservatisme peut être appréhendé à l’image d’un aspect normal et cohérent de la composante sociétale, dès lors, dans une société conservatrice, les diktats n’en manquent pas et l’expression: « Shut, c’est hchouma » en est l’exemple, or, cette attitude traditionnaliste de la société marocaine, souvent ostentatoire, s’avère porteuse de plusieurs contradictions qui méritent une analyse très critique; Paradoxalement et dans les faits cette fois, selon les statistiques du géant Google, ce marocain adepte du « Shut, c’est hchouma » est classé 2ème en matière de recherches des termes « Quran » ou « Al Qardaoui » (du nom du fameux cheikh égyptien), cohérence ? Pas tout à fait car dans le même sillage, notre compatriote fait aussi une surprenante apparition à la 4ème place dans les recherches du mot « Sexe », N’est-ce « hchouma »? Bref, l’illustration du marocain épicurien est dans toute sa splendeur. De notre temps et dans un monde où les libertés individuelles sont sacrées, respectées et protégées par les pactes internationaux, le Maroc ne peut être mis à l’écart de ce tumulte étant donné qu’il