Commentaire de texte : Sieyès, « Qu’est-ce que le Tiers Etat ? » (1789)

Introduction :

« Une constitution doit-être uniquement pour la nation à laquelle on veut l’adapter. Elle doit être comme un vêtement qui pour être bien fait, ne doit aller qu’à un seul homme ». (Napoléon III)
La notion de « constitution » vient du latin « constituere », l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert définit la constitution de l’Etat comme étant un règlement fondamental qui détermine la manière dont l’autorité doit être exercée. En elle se voit la forme sous laquelle la nation agit en qualité de corps politique. On peut distinguer à cette notion de constitution deux sens, l’un dit « formel », c’est-à-dire, un ensemble de règles écrites ou coutumières déterminant la forme de l’Etat. Et l’autre sens dit « matériel », qui est un document relatif aux institutions politiques, dont l’élaboration et la modification obéissent à une procédure différente de la procédure législative ordinaire.
Ainsi dans son œuvre qui s’intitule « Qu’est-ce que le Tiers Etat ? », l’auteur Sieyès fusionne les acceptions politiques et juridiques de la Constitution.
Comment est-ce que l’auteur perçoit-il la constitution politique d’une société dans l’extrait de son ouvrage « qu’est-ce que le Tiers Etat », ainsi que les rapports qu’elle a avec la Nation ?
D’une part nous traiterons du fusionnement des deux acceptions dites classique et moderne par l’auteur lui-même en introduisant le sens matériel et formel de la Constitution (I). D’autre part nous verrons l’introduction du pouvoir constituant par Sieyès (II).

I) Le fusionnement de l’acception classique et moderne de la Constitution par Sieyès

En effet, l’auteur va fusionner les deux acceptions dites classique et moderne de la constitution comme agencement des pouvoirs et comme loi fondamentale et d’autre part il introduit l’acception matérielle et formelle. Tout d’abord nous verrons l’acception classique de la constitution en lui attribuant un sens