Le terme « totalitaire » a été employé pour la première fois par l'opposant anti-fasciste Giovanni Amendola en 1923 pour désigner le régime fasciste au pouvoir en ce temps là. Depuis, il est employé pour désigner toute dictature dont le pouvoir est concentré dans les mains d'un seul homme faisant l'objet d'un culte de personnalité et qui peut employer tous les moyens lui paraissant nécessaires jusqu'à même en arriver à la violence.
Peu de temps après, Adolph Hitler s'inspire du régime fasciste de Benito Mussolini pour la mise en place de son propre régime en Allemagne : le nazisme.
A l'autre bout de l'Europe, Staline, secrétaire général du parti communiste instaure un véritable régime totalitaire en URSS entre 1928 et 1953.
En quoi peut-on rapprocher ces trois régimes ? Et par conséquent pourquoi méritent-ils d'être appelés régimes totalitaires ?
Pour répondre à cette problématique, nous allons dans un premier temps étudier la genèse commune de ces régimes, pour ensuite passer aux structures et au fonctionnement communs pour finir avec leur attitude vis-à-vis des régimes démocratiques dans les années trente.

Ces trois régimes totalitaires sont nés dans des pays largement fragilisés par la Première Guerre Mondiale et par la crise qui toucha de plein fouet ces régions.
Entre 1918 et 1920, l'Italie est passée par une importante crise politique et sociale de grande ampleur. En ville, les ouvriers en grève causent la fermeture de nombreuses entreprises et usines, alors qu'en campagne, les paysans sans terres s'emparent des grandes propriétés terriennes (les latifundias). Les soldats quant à eux ne trouvent pas les emplois espérés à leur retour de guerre, et l'Italie dénonce le « victoire mutilée » car le traité de Versailles n'a pas satisfait leurs demandes malgré le fait qu'ils appartenaient au camp des vainqueurs. Benito Mussolini saisit alors cette occasion et rassemble dans son parti fasciste fondé en 1919 tous les mécontents antidémocratiques. Il