Sionisme
Le mouvement sioniste est né à la fin du xixe siècle, parmi les communautés ashkénazes d'Europe centrale et orientale sous la pression des pogroms, mais aussi en Europe occidentale, à la suite du choc causé par l'affaire Dreyfus – qui compte parmi les motifs du lancement du Congrès sioniste par Theodor Herzl. Bien qu'ayant des caractères spécifiques du fait de la dispersion des Juifs, cette idéologie est contemporaine de l'affirmation d'autres nationalismes en Europe.
Le sionisme doit son nom au mLe mot « sionisme » apparaît à la fin du XIXe siècle pour désigner un ensemble de mouvements différents dont l’élément commun est le projet de donner à l’ensemble des Juifs du monde un centre spirituel, territorial ou étatique, en général localisé en Palestine. Le succès du sionisme politique et à visée étatique a assuré la primauté et même l’exclusivité à ce sens du mot. Une fois son but atteint, le mouvement idéologique sioniste de type politique s’est trouvé face à de nouveaux problèmes lui imposant une nouvelle définition. Les idéologues antisionistes ont, eux aussi, sou- vent usé du terme « sionisme » de façon laxiste.
Pour les uns, le sionisme découle d’une vocation nationale permanente de l’ensemble juif, par là même légitime et bienfaisante. Pour d’autres, il représente une infidélité essentielle aux valeurs universalistes, qu’il s’agisse de celles de la religion juive, de l’humanisme libéral ou de l’internationalisme prolétarien. Pour d’autres encore, et parfois pour les mêmes, il est surtout une émanation malfaisante soit de l’essence nocive des Juifs, soit du capitalisme impérialiste.