Nul besoin de m’présenter,
Je crois que vous savez déjà qui je suis.
Non, je ne slame pas pour m’faire aimer,
Si cn’est pas dja le cas eh bien tant pis.

J’ai longtemps cherché les mots, finalement ce sont eux qui m'ont trouvée, Ils se déversent tel un fardeau que de ma plume j’ai libéré.
Ces mots que je vous dit, que je partage sur cette scène,
Sont indomptables et inscrivent sans artifice mes peines.

Aujourd’hui je vous parle de mépris, de dédain et d’arrogance, Dont les grand esprits font parfois preuve devant une légère innocence, Après neuf mois seulement de tranquillité absolue,
C’est déjà l’heure de l’égarement, de la perversion incongrue.

Tout le monde croit qu’à quinze ans on n’a pas encore eu le temps de vivre, Ni les joies, ni les peines, ni les souffrances, ni la haine
Ni le bonheur, ni la peur, ni la rancœur ni les pleurs,
Ni le malheur, ni la passion, ni l’amour, ni l’ambition.

Tout le monde croit qu’à quinze ans, on n’a pas encore compris la vie Qu’on doit attendre de grandir, se contenter de dire merci,
A des gens qui nous méprisent, qui nous négligent et qui s’amusent De nous voir nous débattre alors que notre espoir s’amenuise.

Tout le monde croit qu’à quinze ans, on n’a pas encore rencontré l’amour Pas encore connu cette passion qui à toute raison nous rend sourd, Qu’à quinze ans on attend encore innocemment le prince charmant
Qui viendra nous délivrer de notre destin défaillant.

Mais je veux vous dire, à vous tous, qui aujourd’hui m’écoutez, Que oui, j’ai que quinze piges mais la vie m’a djà dégoûtée, Elle m’a montré sans fards, des gens qui s’usent, qui ne vivent plus, Qui n’ont pour but dans leur existence que futilités confondues.

Compagnie, gosses, voitures, maisons,
Et pour eux c’est la prospérité.
Mais ils ne sont que des bouffons,
Dans leurs châteaux préfabriqués.

Alors oui, si vous voulez j’ai que quinze ans, et je ne sais rien
A part peut-être un truc, qui pour moi reste certain,
Sans aucun doute,