Le cinéma surréaliste naît, en France, en 1928, avec La Coquille et le clergyman, moyen métrage réalisé par Germaine Dulac, d'après un scénario d' Antonin Artaud. Ce film est présenté au public le 9 février 1928 [1]. Toutefois, l'œuvre qui sera immédiatement reconnue et légitimée par les surréalistes est Un chien andalou de Luis Buñuel et Salvador Dali, dont la première a lieu le 6 juin 1929[2],[3]. On estime à peu près que la période surréaliste, au cinéma, envisagée au sens strict, en France, s'achève en 1930 avec Le Sang d'un poète de Jean Cocteau, sans compter les films qui contiennent une influence surréaliste. Mal aimés, à l'origine, des films comme La Coquille et le Clergyman ou Le Sang d'un poète sont, aujourd'hui, reconnus comme des œuvres majeures de ce courant, souvent par des surréalistes ou proches d'eux : cf. ce numéro spécial de la revue Mélusine [4]. Luis Buñuel est généralement considéré comme le maître de ce mouvement puisque même ses derniers films sont emprunts d'une marque surréaliste (Le Fantôme de la liberté, Le Charme discret de la bourgeoisie). Sommaire[masquer] * 1 Les caractéristiques * 2 Influences du surréalisme et du dadaïsme après-guerre * 3 Films surréalistes * 4 Films aux influences surréalistes * 5 Néo-surréalisme * 6 Notes et références * 7 Voir aussi |
Les caractéristiques[modifier]
Selon Ado Kyrou, "le cinéma est d'essence surréaliste". La Coquille et le Clergyman tourné d'après un scénario d'Antonin Artaud par Germaine Dulac, L'Âge d'or et Un chien andalou (tous deux de Luis Buñuel) sont trois films qui répondent au projet surréaliste. S'inspirant de la psychanalyse et de Freud, les films surréalistes échappent à toute logique narrative (ils ne se reposent pas sur une histoire proprement dite) et ne s'inscrivent pas dans un contexte réaliste dans lequel objets et personnages ne relèvent certes pas de l'abstraction mais sont difficiles à situer dans un espace-temps précis. Les surréalistes cherchent, par le