Disciple d’Hutcheson, admirateur de Voltaire, Adam Smith est le père fondateur de la science économique moderne. L’Enquête sur la Nature et les Causes de la Richesse des Nations, parue en 1776, est un des textes fondateurs du libéralisme économique. A une époque où l’expansion du travail salarié et de l’échange marchant est entravé par des règlements multiples, Smith va alors théoriser dans cet ouvrage les conditions de la régulation par le marché du capitalisme naissant, et expose son analyse sur l’origine de la prospérité récente de certains pays européen. Dans le livre IV, comportant le passage étudié de cette dissertation, Smith introduit un nouveau critère d’évaluation d’une politique économique : son impact sur le revenu réel du pays. L’extrait étudié met en lumière l’impact d’une politique protectionniste, permettant le monopole du marché intérieur, et son résultat nuancé sur la croissance de la société. On peut alors se demander comment permettre l’optimisation du revenu national ? Le libre-échange est-elle la solution qui permettra la croissance générale de la société ? Quels sont les limites du protectionnisme, et comment celui-ci se convertie alors en libre échangisme ? Il serait intéressant dans un premier temps de poser les limites du protectionnisme, pour ensuite expliciter la pensée de Smith sur les bienfaits de l’ouverture d’une économie, qui devient efficiente si les concepts d’avantages absolus et de division international du travail sont appliqués dans la société concerné.
Le commerce extérieur commença à faire l'objet d'une théorisation parallèlement à l'émergence des États-nations au cours du XVe siècle. L'une des premières formes de politique économique, connue sous le nom de mercantilisme, a ainsi dominé l'Europe occidentale de 1500 à 1800 environ. Les partisans de cette politique œuvraient en faveur de l'unité nationale et d'un accroissement de la puissance de l'État. Selon eux, toute entité politique devait garantir sa pérennité par une