Socialistes et syndicalistes à la belle epoque
Michel Winock, La belle époque :
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3ème partie : Familles religieuses et politiques :
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Chapitre 13 : Socialistes et syndicalistes :
Pendant la Belle Epoque, le socialisme en France croît fortement, sous deux tendances : le socialisme politique et le syndicalisme révolutionnaire. Même si l’alliance entre parti et syndicat est inconnue en France, ces deux courants achèvent leur unification : fondation de la « Grande CGT » (1902) et de la SFIO (1905). Les deux courants soutiennent les mouvements ouvriers et vont converger avant 1914 sur la question de la lutte contre la guerre. Jean Jaurès (assassiné en 1914) est à cette époque le « leader » du socialisme français. Le mouvement socialiste apparaît comme un mouvement aux tendances révolutionnaires qui peuvent laisser à penser qu’il est hors du système républicain.
LE SOCIALISME AU TOURNANT DU SIECLE :
¤ L’affaire Dreyfus et le cas Millerand : Division des deux leaders socialistes lors de l’affaire Dreyfus : Jaurès clame l’innocence de Dreyfus et veut engager le socialisme dans la « bataille » tandis que Guesde, marxiste, veut laisser de côté ce problème « bourgeois ». Suite au célèbre article de Zola et à la montée du nationalisme et de l’antisémitisme, le groupe socialiste publie un manifeste signé par tous les membres et invitant les ouvriers à ne pas s’engager. Jaurès et une petite partie des indépendants et allemanistes s’engagent mais la majorité s’abstient. En mai 1898, il y a une débâcle des socialistes lors des élections législatives (Jaurès et Guesde battus) qui conduit (poussé notamment par la montée des ligues nationalistes) à une attitude défensive et à la création d’un comité de vigilance qui conduit à un comité d’entente. Devant la tentative de coup d’état de Déroulède, les socialistes s’unissent pour un candidat, Emile