Sociolinguistique
Identité. Une chose étrange que ce mot. Mot qui, en ce début du 21è siècle, véhicule toujours tant de passions, tant de bouleversements. Et chacun y va de ses revendications. Le sacré. Encore et toujours le sacré. Est-ce une fatalité que le sacré soit parfois lié à des formes de violence ? N’est ce pas que, bien plus qu’au sacré lui-même, c’est notre rapport à la culture qui serait ici en cause. Autrement dit, à la vision que se font les gens sur la culture. De leur façon de concevoir les choses. De ce qu’ils considèrent comme faisant partie de leur être, d’un fondement de leur existence. La question est cruciale. Elle s’exprime parfois de façon brutale, d’où le langage de la violence. Ce qui est en soi la communication…d’un malaise. En tout cas, communication ou pas, la langue entre ici (directement ou indirectement) en scène. La langue, voilà encore un terme que l’on emploie dans tous les sens. On cherche à lui faire dire tout (et, parfois, n’importe quoi). La langue n’est pas, semble-t-il, un objet indépendant des locuteurs. En réalité, la langue est parlée de différentes façons. Elle n’est pas la même partout. Et les cultures se ramifient à l’extrême ! Le réel, il suffit de le voir, est mouvant. L’identité, disent sociologues et sociolinguistes, n’est pas figée. Elle est toujours en construction. C’est un processus. La langue est l’un des moyens fondamentaux qui l’expriment. Si on dissocie la langue des gens qui la parlent, que ferons-nous alors sans le point de vue des locuteurs? La langue et la culture donnent l’impression aux gens de symboliser leur existence et leur destin. Elles sont étroitement liées à leurs représentations. Celles-ci influent sur leurs comportements et sont influencées par les interactions sociales. L’identité ne saurait donc être envisagée seulement comme un contenu. Les travaux en psychologie sociale montrent que l’identité n’est pas