Sommes nous libres quand nous satisfaisons nos désirs ?
I. C’est quand on ne peut les satisfaire que l’on ne se sent pas libre au sens d’indépendant
le désir se distingue de la pulsion involontaire et du besoin nécessaire, vital : c’est déjà une signe de liberté, on semble choisir de désirer, ce qu’on désire et de satisfaire ou non ce désir. Satisfaire nos désirs, c’est parvenir à ce qu’on s’était représenté comme nous manquant et comme source de plaisir futur du vide comblé. Donc satisfaire nos désirs, c’est faire ce qui nous plaît, nous procure du plaisir. Et c’est précisément ce qui nous donne un sentiment de liberté (pas d’obstacle déplaisant, pas de contrainte désagréable) et même ainsi que l’on définit spontanément la liberté. C’est quand on ne peut pas satisfaire ses désirs que l’on ne se sent pas libre, mais sous différentes dépendances. Si on parvient à la satisfaction, cela signifie que nous avons pu répondre à notre désir : cela présuppose que le monde s’accorde avec mes désirs puisqu’il y a en plus de la liberté de choix et de décision, la liberté de faire. Rien au dehors ne m’empêche de faire ce que je désire au-dedans, pas de résistance. A la liberté intérieure s’ajouterait donc une liberté extérieure d’action qu’une liberté de droit ne viendrait pas limiter avec ses lois. C’est la définition de la liberté que nous devions avoir avant la création de l’Etat et les contraintes de la vie collective, « un droit illimité à tout ce qui tente l’homme et qu’il peut atteindre ».
TR : Satisfaire ses désirs, c’est avoir le sentiment d’être à la fois libre, heureux et tout puissant, tout ne dépendant que de nous. Mais justement une telle conception de la liberté est-elle réaliste et indiscutable ou n’est –elle que le fruit du désir, une illusion?
II. Ce sentiment de