Sommes-nous maîtres de nos paroles ?
Eléments de problématisation
I. Y a-t-il une transparence
II- Pouvons-nous être maîtres
III - La parole est entendue
Correction partielle de la dissertation « Sommes-nous maîtres de nos paroles ? »
Eléments de problématisation :
On pourrait dire qu’il y a un rapport avec la liberté politique d’expression ! Mais attention ce n’est pas le point central de ce sujet. Être maître de nos paroles ne signifie pas exclusivement avoir la liberté d’expression.
Qu’est ce qui est donc plus central concernant ce sujet ? La qualité de notre parole. Il faut considérer cette qualité en sachant que la parole est émise par un émetteur et reçue ou non par un récepteur.
Du point de vue de l’émetteur :
Quand on envoie un message à quelqu’un, il y a un récepteur. Si j’étais maître, par rapport à ma pensée, ma parole exprimerait adéquatement ma pensée : est-ce qu’on peut avoir une expression maitrisée de sa pensée ? Pour que nos pensée et nos paroles soient claires, nous devons surmonter un problème de clarté et de distinction.
Pourquoi on ne peut pas maitriser sa pensée, c’est parce qu’il y a un inconscient qui peut être social (Marx), biologique (Freud) ou vitaliste (Nietzsche) … Y a-t-il une transparence possible de manière quelconque de soi-même à soi même ?
Du point de vue du récepteur :
Une fois une parole prononcée, il y a l’enjeu de l’interprétation du récepteur. Quand le récepteur nous entend, y a-t-il la même compréhension que l’émetteur ? Il y a une possible déformation/parasitage du message de la parole émise. Si on arrive à s’assurer de l’interprétation de l’autre, on est sûr que l’autre, le récepteur, comprend ce que je veux lui faire comprendre. La rhétorique est l’art de constituer un message touchant l’autre. La rhétorique peut être juste ou manipulatrice (sophistique). Il y a cependant une incommensurabilité