Soyons contre le racisme!
Et qu’en conséquence le racisme serait une sottise réfutée par la biologie. Cette idée, puissamment vulgarisée, a constitué le fonds de commerce de généreux antiracistes (Jacquard, Langaney, etc.) dont la culture épistémologique n’était sans doute pas à la hauteur de l’excellence affichée de leurs intentions. On a ainsi fondé toute l’argumentation antiraciste sur l’affirmation qu’il est absurde d’être raciste puisque les races n’existent pas. Insistons là-dessus : dans ce type d’argumentation, le racisme n’est pas scandaleux (ou s’il l’est, il l’est en plus et par ailleurs, mais on ne dit pas pourquoi) : il est bête. La conséquence logique de cette argumentation est qu’elle se retourne immédiatement contre la cause qu’elle prétend servir : si les races existent, alors on peut être raciste sans être forcément un sot. Or il n’y a vraiment aucune raison valide pour en démentir l’existence (même si le mélange a fait son œuvre depuis des temps immémoriaux), et le choix artificiel de micro-critères hémotypologiques ou génétiques n’est qu’un artifice classificatoire qui ne saurait effacer la réalité des différences morpho-anatomiques, voire