Philosophie

Dès le XVIIe siècle, les avancées majeures de la physique ou connaissance de la nature selon Descartes, qui petit à petit percent au grand jour les lois naturelles, ont aussi leur impact sur la pensée philosophique; il semble peu concevable, si des mécanismes aussi grandioses que la révolution des planètes sont totalement déterminés, qu’il n’en aille de même pour les actes de l’homme. De fait, la considération de sa liberté en est douloureusement restreinte, parfois anéantie. Pourtant cette liberté de volonté devrait nous être innée, toujours selon Descartes, et nous en prenons conscience par l’expérience. Dans sa Lettre à Schuller, Spinoza évoque ce conflit entre causalités et perception de la liberté, du libre-arbitre. L’homme possède-t-il réellement un libre-arbitre pour guider sa volonté ? Sa liberté n’est-elle pas qu’illusions ? Pour Spinoza il n’y a guère de libre-arbitre, seule une impression dont nous sommes marqués. Pour le montrer, il utilise une expérience de pensée. Il considère l’exemple d’une pierre comme objet singulier en chute, puis il offre une conscience du mouvement à la pierre.

Selon Spinoza, une chose est libre lorsqu’elle existe et agit sans être guidée par un élément provenant de l’extérieur. Pour qu’une chose soit libre il faut donc qu’elle agisse et qu’elle pense par elle-même sans contraintes connues ou inconnues. Les êtres humains pensent parfois qu’ils agissent librement alors qu’ils sont conditionnés par leur passé, leur vécu. Spinoza dit : « les hommes se croient libres car ils ignorent les causes qui les déterminent ». Bien souvent l’homme croit être à l’origine d’un choix mais il agit par pure nécessité. Il croit agir mais il ne fait que réagir. La liberté est donc l’indépendance d’une chose dont l’existence, l’attitude sont liées à sa nature même.
Les êtres finis sont souvent ignorants des causes qui déterminent leur désir. Tandis que la liberté divine est une liberté parfaite. Dieu agit par la seule nécessité