Sport et genre

a) Qu’est-ce que le genre ?
On pose que le sexe relève du biologique et le genre (gender, en anglais) du social. En effet, il est apparu que le concept de « sexe » ne suffisait pas à rendre compte et à expliquer la complexité des phénomènes en jeu dans les rapports hommes-femmes. Donc, pour des questions de clarté et d’exactitude, on établit une différence entre ce qui relève de la biologie
(par exemple la stature, la taille) et là on parlera de différences sexuées ; et ce qui relève du social (par exemple les comportements, les gouts) et là on parlera de différences de genre (on entend aussi parfois parler de différences « genrées ». Par ailleurs, on garde l’adjectif « sexuel » pour ce qui relève de la libido (homo, hétéro, bi, etc.).
On utilise donc le concept de genre pour montrer que les sociétés humaines et les groupes sociaux élaborent chacun des manières particulières d’être homme ou femme.
Parler en termes de genre, c’est admettre que les identités entre hommes et femmes sont des construits sociaux, le résultat d’une élaboration sociale spécifique. Comme le disait Simone de Beauvoir, « on ne nait pas femme, on le devient ». De la même manière, on peut ajouter que
« on ne nait pas homme, on le devient ».
Ces constructions se font bien sûr à partir d’une base biologique.
b) La part du biologique
Il existe des différences morphologiques et endocriniennes (hormonales) indéniables entre hommes et femmes :
- La stature
- La puissance musculaire
- Les attributs sexuels primaires (les organes génitaux)
- Les attributs sexuels secondaires (pilosité)
Ces quatre dimensions sont des variables qualitatives, c’est-à-dire qu’elles sont plus ou moins marquées, et ne sont donc pas des variables discrètes, de type binaires (oui-non), dichotomiques : elles se présentent sous la forme d’un continuum. En conséquence, les hommes sont biologiquement parlant plus ou moins virils et les femmes plus ou moins féminines : nous ne sommes